La dépense
Installation immersive, matériaux multiples, 30 m2
La dépense s’inspire d’un passage du livre Ecrire de Marguerite Duras (1993) dans lequel elle nous raconte, vingt ans après l’avoir contemplée, le souvenir de l’agonie d’une mouche.
L’espace de l’installation reconstitue le décor de la réserve qu’elle décrit comme une pièce isolée au bout de la maison, un lieu de recueillement où elle y cherche la solitude.
L’installation qui ne peut être visitée par une seule personne a la fois, est essentiellement contemplative et pensée comme une vanité.
Une fois entre, le spectateur, plongé dans le noir total, doit d’abord traverser un couloir sinueux avant d’entrer dans d’une pièce rectangulaire blanche et vide, éclairée par une lucarne. Seul un détail reste, garde intact dans le mur, comme scellé à lui : un trou dans l’un des murs.
Le souvenir de la mouche est transposé en la matière interne du mur, qui est attaquée par l’humidite. Le spectateur doit se baisser à ras du mur pour poser son regard à l’intérieur du trou.
Il assiste à la décrépitude en mouvement de l’intérieur du mur, à bout de souffle.
Le spectateur peut découvrir ensuite l’envers du décor. Au bout de la salle, il peut observer une video-projection qui filme en temps réel le visiteur suivant regardant dans le trou.
Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris
2016.